[titre à réécrire] Comment identifier des remontées capillaires ?
Dernière mise à jour le 03/06/2024
Lorsqu'on parle de remontées d'humidité ou de capillarité des murs, on évoque en réalité le même problème : la présence persistante d'humidité dans des murs souvent anciens et la tendance de celle-ci à migrer dans les murs au contact d'un sol humide. Les remontées capillaires constituent l'une des sources principales d'humidité à l'intérieur des habitations et l'une des plus complexes à résoudre. Il est donc important de savoir les reconnaître rapidement afin d'y remédier au plus vite.
- Qu'est-ce qu'une remontée capillaire ?
- Quelles sont les conséquences des remontées capillaires ?
- Reconnaître des remontées capillaires
Qu'est-ce qu'une remontée capillaire ?
Caractérisée par la migration permanente d'eau depuis les fondations d'une construction, la remontée capillaire peut s'observer dans la partie inférieure de tout type de mur (fondations, cloisons, murs porteurs, façades...), durant toute l'année même si elles peuvent s'amplifier lors des saisons pluvieuses.
Le phénomène provient de l'humidité des sols intérieurs et extérieurs qui remontent en passant par les fondations des bâtiments et s'infiltrent par les capillarités, ou micro-interstices, présents dans les murs quel que soit le matériau de construction : béton, briques, etc... En absence de protection étanche (ou de protection endommagée), l'eau est attirée vers le haut par l'électricité statique. La pression atmosphérique empêchant l'eau de continuer de monter au-delà de deux mètres, l'eau ne peut s'évacuer qu'à l'horizontal en ressortant par les murs.
Quelles sont les conséquences des remontées capillaires ?
Les remontées capillaires, comme tout autre problème d'infiltration d'humidité, peuvent être à l'origine de dégradations plus ou moins sérieuses se manifestant aussi bien à l'intérieur qu'à l'extérieur.
- Tâches sombres d'humidité et auréoles
- Efflorescences (dépôt de salpêtre de couleur blanchâtre)
- Cloquage et effritement des plâtres et enduits
- Décollement des revêtements et papiers peints
- Ecaillage des peintures
- Noircissement et creusement des joints
- Développement de champignons et moisissures
- Augmentation de l'humidité ambiante
Reconnaître des remontées capillaires
La taille des remontées capillaires dépend essentiellement du matériau constituant le mur et en particulier de son pouvoir d'évaporation.
La limite de l'humidité est généralement apparente, en forme de vague. Selon les revêtements, elle peut être plus visible à l'extérieur qu'à l'intérieur.
La pression atmosphérique empêche les remontées capillaires d'arriver plus haut que deux mètres au-dessus du sol. Elles sont donc toujours limitées au rez-de-chaussée d'une maison ou d'un immeuble. Si des problèmes d'humidité apparaissent sur votre mur au-delà du rez-de-chaussée voire au maximum tout en bas du premier étage, alors ce ne sont pas des remontées capillaires et il faut chercher la source d'humidité ailleurs : fuites ou infiltrations à cause d'une mauvaise isolation.
De par le fait que les remontées capillaires viennent du sous-sol, les problèmes qui y sont liés (tâches d'humidité, champignon, salpètre, etc...) arriveront d'abord par le bas des murs et y seront en général plus marqués.
Enfin, l'époque de construction de votre immeuble ou maison pourra vous donner une indication sur la probabilité de remontées capillaires. En effet, ce n'est qu'à partir des années 70 qu'on a commencé à inclure systématiquement une arase étanche au niveau des fondations. Les anciens bâtiments sont donc bien plus sujets aux remontées capillaires. Il ne faut pas pour autant complètement éliminer cette possibilité si le bâtiment est relativement récent. Ce genre de structure peut finir par être endommagée avec le temps et ainsi ne plus faire correctement son travail.