[titre à réécrire] Pompe à chaleur hydrothermique, géothermique ou aérothermique ?
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Dernière mise à jour le 08/07/2024
Avec l'augmentation du coût des énergies fossiles (gaz et fioul), la pompe à chaleur devient un investissement intéressant et compétitif puisqu'elle permet de se chauffer à un moindre coût. Le principe de la pompe à chaleur (PAC) est de capter les calories présentes naturellement dans l'environnement, pour ensuite être portées à une température plus élevée et enfin diffusées dans un logement (maison, appartement, voire même piscine). La pompe à chaleur fonctionne à l'électricité (plus rarement au gaz) mais offre l'immense avantage de consommer peu : il est ainsi possible d'économiser jusqu'à 70% des dépenses de chauffage habituels. Parfois réversibles, les pompes à chaleur peuvent dans ce cas servir de climatisateur en été.
La pompe à chaleur aérothermique
La PAC aérothermique est de loin le type de pompe à chaleur la plus courante. Si elle est moins puissante que la géothermique ou l'hydrothermique, elle est aussi bien plus simple à poser et installer aussi bien dans une construction nouvelle qu'une rénovation et nécessite beaucoup moins de démarches préalables. Pour ce modèle, la pompe à chaleur puise les calories dans l'air extérieur pour les propulser dans votre intérieur. Elle se présente sous deux formes : la pompe air/air et la pompe air/eau.
La pompe à chaleur air/air, aussi appelée climatisation réversible, est composée d'au moins deux éléments : un bloc extérieur qui capte les calories dans l'air extérieur et une ou plusieurs unités intérieures qui propulse l'air dans votre intérieur, le tout transmis par un fluide frigorigène qui va transformer l'air à travers un compresseur. Etant réversible, cette pompe à chaleur a l'intéressante possibilité de fournir de la chaleur en hiver et de la fraîcheur en été. Elle n'est en revanche pas éligible à la plupart des aides financières et ne sera efficace que dans un logement très bien isolé.
La pompe à chaleur air/eau fonctionne de façon similaire avec un bloc extérieur qui capte les calories présentes dans l'air. Elle les restitue en revanche sous forme de plancher chauffant ou dans les radiateurs. Elle a l'avantage de produire aussi de l'eau chaude en plus de la partie climatisation et peut s'adapter à votre réseau de chauffage existant. L'investissement est en revanche plus conséquent que la PAC air/air.
Par contre, la PAC aérothermique, en particulier celle air/eau dépend de la température extérieure de l'air : plus l'air est froid, moins les pompes sont performantes (généralement à partir de températures inférieures à 0°C). Dans ce cas, la perte d'efficacité est compensée par une résistance électrique, et un chauffage d'appoint peut s'avérer nécessaire. D'autre part, les capteurs sont regroupés dans un bloc à installer à l'extérieur du logement et peuvent être bruyants, il faut donc s'assurer qu'ils sont placés de manière à ne pas déranger le voisinage.
La pompe à chaleur hydrothermique
Elle est parfois appelée "PAC eau géothermique". Sa particularité est de puiser la chaleur contenue dans une nappe phréatique, un lac, un cours d'eau ou n'importe quel point d'eau ayant un débit suffisant. L'avantage spécifique de la nappe phréatique est que la température de l'eau y est assez élevée (entre 7 et 12°C) et constante, ce qui en fait la pompe à chaleur la plus performante.
Ce type d'installation nécessite soit un puits déjà existant, soit la réalisation d'un forage vertical pour atteindre la nappe (30 à 100 mètres de profondeur). Il faut cependant faire attention à ne pas forer trop profondément car l'électricité consommée pour faire remonter l'eau à la surface pourrait annuler l'intérêt économique d'une pompe à chaleur. Pour un respect total de l'environnement, il est fortement recommandé de recourir à un double forage permettant à la fois de capter l'eau dans un premier temps, mais également de la restituer à sa source afin d'éviter tout risque de tarissement de la source d'énergie.
Si cette solution est la plus performante, elle est aussi la plus coûteuse (plus ou moins égalité avec la PAC géothermique) et le budget se trouve en général entre 15000 et 20000 euros. C'est donc une solution à envisager pour un projet sur la durée. Les démarches administratives pour obtenir l'autorisation de forage sont aussi très lourdes et les recherches préalables pour valider ou non la faisabilité du projet sont importantes. Et comme les entreprises spécialisées dans ce domaine sont peu nombreuses (celles-ci devant être agréées pour bénéficier du crédit d'impôt), cela veut dire qu'il peut se passer beaucoup de temps entre l'ébauche du projet et sa réalisation.
La pompe à chaleur géothermique
La PAC géothermique classique utilise elle la chaleur produite naturellement par le sol. Si elle est légèrement moins efficace, elle est aussi moins exigeante en terme d'emplacement. En effet, elle ne nécessite pas de sol particulier, seulement un terrain relativement plat et une surface d'au moins 1,5 fois celle qu'elle devra chauffer.
Elle s'installe typiquement sous un jardin et est enterrée horizontalement à une profondeur d'environ un mètre et est équipée de plusieurs capteurs collectant l'énergie qui est transformée avant d'être diffusée dans le logement via des radiateurs basse température ou un plancher chauffant. Grâce à ce système presqu'aussi efficace que la PAC hydrothermique, les besoins de chauffage d'une maison individuelle sont largement assurés d'autant que le système consomme très peu d'électricité, et d'autre part, ce type d'installation ne s'associe à aucune émission polluante (énergie renouvelable = aucun gaz à effet de serre).
Les inconvénients sont globalement les mêmes que pour la PAC eau : le budget peut atteindre les 20000 euros et est donc plutôt recommandé pour une construction récent. Les démarches administratives sont lourdes et parfois longues et cela nécessite des travaux de terrassement de grande ampleur. Enfin, les entreprises proposant ce service sont rares et le temps d'attente peut donc être très long.